1943, la naissance d’un grand club

          L’article précédent nous a permis de retracer les premiers pas du football dans l’agglomération nantaise. Les succès récents de la Saint-Pierre ont définitivement lancé le “ballon rond” dans la cité des Ducs en attirant un public de plus en plus nombreux. L’idée de voir s’installer un club professionnel à Nantes avait fait son chemin. Voyons comment ce projet va aboutir à la création du Football Club de Nantes le 21 avril 1943.

          Il convient tout d’abord de rappeler le contexte dans lequel s’est déroulé la naissance du FCN.
Au printemps 1943 Nantes est une ville de 200000 habitants. Les allemands occupent toute la France depuis le mois de mars, Nantes n’échappe pas à la règle. La vie s’est organisée en prenant en compte les nouvelles règles imposées par l’armée allemande. Les couvre-feu, rationnements et autres privations font désormais partie de la vie quotidienne de même que les menaces aériennes.
Les allemands exploitent rapidement les atouts industriels de la cité ligérienne, le port, les chantiers navals, l’usine aéronautique de Bouguenais, les Batignolles et l’ensemble des industries nantaises sont requisitionnées pour être mises au service du IIIème Reich. Une place de choix dans le dispositif allemand qui va rapidement en faire un objectif prioritaire pour les bombardiers anglais et américains. A partir de 1941 des bombardements sporadiques frappent Nantes et la zone portuaire. Le raid le plus spectaculaire intervient le 23 mars 1943 lorsqu’une escadrille composée de 11 bombardiers détruisent une partie de l’usine des Batignolles qui produit des locomotives pour le front de l’Est. Les ouvriers prevenus trop tard compteront 33 morts. Mais comparée à Saint-Nazaire, avec sa base sous-marine, la ville de Nantes est encore relativement épargnée…jusqu’en septembre 1943.
C’est dans ce contexte tourmenté que se tiennent les réunions préparatoires à la création du FC Nantes. Ces assemblées qui réunissent les représentants des différents clubs nantais de football du moment sont généralement organisées dans les salles des cafés de la Place du Commerce en plein coeur de la ville.

Place du Commerce

La place du Commerce durant l’entre deux guerres

           Deux projets vont bientôt s’affronter pour décider du devenir du football nantais.

Un premier projet est porté par les ambitieux dirigeants du SNUC, Messieurs Berte, Parlant, Marliere, et surtout Astorg. Ces derniers ont même débuté le recrutement de joueurs pour rejoindre Nantes la saison prochaine.

          Le second projet est celui d’un groupe emmené par Marcel Saupin (Président de la Mellinet) appuyé par MM.Dufraiche (SO Cholet) et Simon (US Basse-Indre il deviendra plus tard président de la Ligue de l’Atlantique). Ce projet est aussi conseillé par Gabriel Hanot (journaliste et à l’origine du professionnalisme en France.

           Les deux projets sont en concurrence et l’enjeu est clair. Celui qui obtiendra les faveurs des dirigeants de la St Pierre sortira vainqueur.  Car rien ne serait possible sans leur adhésion, la St Pierre est le porte-drapeau du football nantais et à ce titre son équipe est celle qui évolue dans la division la plus haute, elle possède les  meilleurs joueurs et est la seule à pouvoir évoluer en championnat de France amateur (CFA).

          Le courant passe mieux entre les dirigeants pierrots et Marcel Saupin et ses amis. Lors d’une réunion qui eut lieu au siège du SNUC, les dirigeant snucistes font preuve de mauvaise foi, Bocqueho (St Pierre) s’oppose ouvertement à Astorg (SNUC). Les dés sont jetés, le président Braud et Joseph Geffroy (tous deux de la St Pierre) prennent la décision de rallier le projet de Marcel Saupin.

          Dès le 24 mars, on provoque l’assemblée générale de la St Pierre. A l’ordre du jour l’approbation du changement de nom de la section football pour la rebaptiser “FC de Nantes” et l’élection de 8 membres appelés à former le premier comité directeur : Braud, Geffroy, Durand, Lautrey, Bocqueho (tous issus de la St Pierre) et Saupin (Mellinet), Dufraiche et Simon (à titres personnels ?). 

          La réunion suivante  se tient le 5 avril 1943 au café Maurice (aujourd’hui disparu), place du Commerce.

          Pierre Lautrey, alors dirigeant de la St Pierre y assiste. En 1993 il nous raconte :

Pierre Lautrey

“La volonté de créer un club professionnel à Nantes était dans l’air. Le Stade Nantais Université Club (SNUC) avait un projet, la St Pierre à laquelle appartient Pierre Lautrey et quelques autres clubs aussi. Jean-Xavier Parlant (SNUC) fut opposé à Marcel Saupin (de la Mellinet) avant de devenir un de ses meilleurs amis. Avec Georges Hervé il nous rejoignit rapidement au FCN.
Le SNUC avait commencé à recruter trois joueurs de Rouen et un Bordelais. Mais la St Pierre possédait un avantage sur tous les autres. Son titre de champion d’honneur et le règlement qui l’autorisait à franchir le pas.
Cette première réunion réunissait au titre de la Saint-Pierre, Joseph Geffroy, Eugène Bocqueho, Marcel Braud, Henri David et moi même. La Mellinet était représentée par Marcel Saupin et Raymond David-Rault, l’Association Sportive Ouvrière de Nantes (ASON) par Raymond Fourage, l’ACBL (Chantiers de la Basse-Loire) par Albert Girardeau, les Batignolles par Jean Mérieux, et le Gallia Sport par Marcel Philbert.
D’autres clubs de la région, le SO Cholet, et l’US Basse-Indre, avaient délégué respectivement Pierre Simon, futur président de la première Ligue de l’Atlantique Football, et Jean Dufraiche. Y figurait aussi M.Cornély à titre indépendant je crois.
Jean Dufraiche, ingénieur à l’Usine des Batignolles, allait être un des éléments essentiels des premiers pas du FC Nantes en permettant l’embauche de plusieurs joueurs.
Le premier président fut Marcel Braud en reconnaissance pour la St Pierre qui fournissait les meilleurs footballeurs. Jean Dufraiche devint premier vice-président. Quant à Marcel Saupin, sa compétence et son autorité en faisaient l’incontesté patron.
Il ne faudrait pas oublier non plus l’action précieuse de la cheville ouvrière que fut Joseph Geffroy.

La cohabitation entre atros et amicales laïques fut exemplaire. Le FCN recruta en Bretagne avec Gergotich et Kerdraon, utilisa des gens recherchés par les allemands pour le STO, comme Milo Docquin qui travaillait dans l’entreprise Le Guillou, sous le nom de “sanglier” à cause de ses origines ardennaises.
A l’époque il était difficile de s’imaginer que l’aventure durerait cinquante ans.”

          Le lendemain 6 avril 1943 la presse annonce :

“La chose est officielle, Nantes aura l’an prochain une grande société de football : le Football Club de Nantes qui, à la place de la Saint Pierre qui a bien voulu s’effacer, disputera le championnat d’Anjou de Division d’Honneur et la Coupe de France. Précisons que le FCN ne songe pas à prendre part parmi les professionnels parce qu’il sait le nombre d’embûches qui les attend et parce que le groupement des pros estime, non sans raison que ses équipes sont déjà trop nombreuses. Le FCN sera constitué par les meilleurs joueurs nantais et nazairiens renforcés naturellement par plusieurs autres éléments de classe.” 

          On notera l’absence des représentants du SNUC jusqu’alors. Mais l’accord trouvé entre Saupin et Geffroy et ses amis force ces derniers à revoir leurs plans car le projet se fera avec ou sans eux. C’est la raison qui l’emporte et pousse les dirigeants snucistes à rejoindre Marcel Saupin. 

          Le 21 avril 1943 dans l’arrière salle du Café des Alliés, rue de la Fosse, se tient la réunion décisive qui va décider définitivement de la naissance officielle du Football Club de Nantes.

Le café des Alliés 

          Sont présents Mrs Braud (St Pierre), Chacun, Berte (SNUC), Bocqueho (St Pierre), Parlant (SNUC), Geffroy (St Pierre), Fourrage (ASON), Girardeau(ACBL), Lebreton, Planques, Lautrey (St Pierre), Dufraiche, Simon et Saupin (Mellinet). Ces dirigeants représentent les 6 clubs fondateurs du FC Nantes, à savoir : la St Pierre, la Mellinet, l’Amicale des Chantiers de la Basse-Loire (ACBL), les Batignolles, l’Association Sportive Ouvrière de Nantes (ASON) et le Stade Nantais Université Club (SNUC). Ils signent ce soir là une charte qui officialise et organise réellement la naissance du Football Club de Nantes.

          Participe également aux réunions “préparatoires” Jean Le Guillou gros entrepreneur en Travaux Public dont l’entreprise vient de construire les tribunes du stade Malakoff. On reparlera bientôt de ce dernier
Le premier comité directeur du F.C.N est ainsi composé :
Saupin (Mellinet), Dufraiche, Simon, Le Guillou, Girardeau (A.C.B.L), Fourage (A.S.O.N), Menuet (Batignolles), Berte, Astorg (S.N.U.C), tandis que la St Pierre est représentée par Braud, Geffroy, Felix ,Cattoni, Durand & Pierre Lautrey.
Rapidement le bureau va hisser à sa tête Jean Le Guillou pour succéder à Marcel Braud, simple président interimaire. Jean Le Guillou  a comme principales avantages d’être fortuné, de bénéficier de relations privilégiées avec l’occupant et de n’être ni de la St Pierre ni du SNUC. De plus il est l’ami de Marcel Saupin, membre très influent dont  l’autorité en fait déjà un patron avant l’heure.
Jean Dufraiche est le vice-président.
Il faut un entraineur à cette nouvelle équipe, c’est Marcel Saupin en personne qui est chargé de le recruter.

          Le 30 avril 1943 : Ouest Eclair annonce la naissance du Football Club de Nantes et dévoile le nom d’Aimé Nuic pour en devenir le premier entraineur.

          Aimé Nuic, est un ancien international (2 sélections) qui évolue alors dans la région saumuroise. Marcel Saupin par son carisme, l’a convaincu de rejoindre la cité nantaise pour prendre en charge les débuts sportifs du jeune FCN.

          Le 18 juin 1943 : L’acte de naissance du FC Nantes est officiellement enregistré (les statuts sont déposés) chez Maitre Dauguet huissier nantais.

          Une semaine plus tard, le 25 juin 1943, Aimé Nuic signe officiellement son contrat qui le lie désormais au FC Nantes.

          Un mois s’écoule et le 25 juillet 1943, Aimé Nuic dirige la première séance d’entrainement du FC Nantes qui évoluera la saison suivante en WM.
Le surlendemain, 27 juillet 1943, le FCN est officiellement engagé en championnat fédéral amateur (CFA), dans le groupe Anjou-Bretagne en compagnie du SCO Angers, du Stade Rennais et du CAP St Nazaire.

          Le FCN avait un comité directeur, un président, un entraineur, une équipe, restait à lui trouver un stade.

          Le rugby avait à cette époque la priorité pour l’attribution du stade Malakoff, mais le comité directeur intervint auprès de la mairie Nantaise, qui bon gré mal gré, dut fléchir et réserver le stade en alternance pour le nouveau club. Le ballon ovale dut s’incliner devant le ballon rond malgré ses appuis à la mairie. Si des matches de football avaient déjà eu lieu à Malakoff, c’était en général sous l’instance de la Fédération et de la Ligue de L’ouest.

La grande aventure du Football Club de Nantes pouvait commencer…

Quelques repères historiques repères :
1863 : création de Fédération anglaise de football.
1872 : les Wanderers remportent la première FA Cup face au Royal Engineers devant 2000 spectateurs à Londres, la même année création du premier club français (le Havre Athetic Club).
1886 : les débuts du football professionnel en Angleterre.
1901 : création du Stade Rennais.
1904 : l’équipe de France dispute son premier match officiel.
1918 : l’Olympique de Pantin remporte la première Coupe de France.5 clubs bretons participent à cette première épreuve dont 4 représentants rennais.
1932 : le premier championnat de France  démarre
1934 : le statut professionnel est enfin reconnu en France.
1943 : création du Football Club de Nantes

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9 commentaires pour “1943, la naissance d’un grand club”

  1. JJJ dit:

    Coucou Fonfon,

    Je viens de parcourir ton blog, je n’ai qu’un mot à dire : bravissimo. Démarche que je salue forcément, et prose très agréable.

    S’il te manque des éléments n’hésite pas à me demander, on sait jamais.

    Cordialement,
    Michel

    PS. Pour Braud premier président, tu es sûr ? Après avoir constaté de nombreuses contradictions à ce sujet et croisé les sources j’avais fini par conclure dans mon article de FCNhisto sur ce sujet, que Le Guillou était le premier président (ce qui se comprend puisqu’il était aussi le financier et la caution politique de l’histoire). L’erreur (?) qu’on trouve ça ou là sur Braud s’explique à mon sens par le fait qu’il était président de la Saint-Pierre. D’ailleurs, on peut supposer que les autres clubs associés, notamment le SNUC (avec lequel existaient des tensions, cf. M. Bocquého qui ne participe finalement pas au club), auraient été résolument contre la nomination du président de la Saint-Pierre à la tête du FCN, ce qui aurait eu l’apparence d’une mainmise. Par ailleurs, le remplacement du premier président par Saupin en 1944 s’explique sans peine dans le cas où son prédécesseur était Le Guillou, en fuite en Suisse. Je n’ai à l’inverse trouvé aucune explication à une si rapide démission de Marcel Braud, dans le cas où celui-ci aurait été président.
    Autres corrections : dans le premier comité directeur, l’un des représentants de la Saint-Pierre (qui y occupe la fonction de trésorier de la section football) s’appelle Cattoin, et non Cattoni. Par ailleurs, Dufraiche et Simon sont présents, non pas pour représenter leurs clubs, mais la FFFA, respectivement le district et la ligue (c’est à dire la ligue Ouest).

  2. memoirescanaris dit:

    Hi John !

    Cela m’a fait terriblement plaisir de découvrir ton commentaire ce matin !
    :-)

    Je te remercie pour ces encouragements qui, venant de ta part, n’en prennent que plus de valeurs.

    Avec ce blog je vais tâcher de m’amuser en publiant quelques trucs, sans doute de manière irrégulière et suivant mon emploi du temps. Avec FCN Histo la barre avait, il est vrai, été placée très haut. La richesse du site sera difficilement égalable, tant pis je vais faire du mieux possible sans trop essayer de te copier, sans quoi la comparaison me sera forcément défavorable.

    Si comme tu viens de le faire tu sens pouvoir enrichir le blog par une correction qui s’impose ou un complément d’information tu seras toujours forcément le bienvenu !

    Mais revenons à nos moutons…

  3. memoirescanaris dit:

    1) - Concernant la présumée présidence de Marcel Braud au FC Nantes.

    Voici la thèse que je défends en m’appuyant sur deux sources. La première étant le témoignage de Pierre Lautrey que je reprends dans l’article ci-dessus et la seconde étant le site de la St Pierre qui met en ligne deux documents très intéressants :

    http://regis.lamy.free.fr/nantes.htm
    http://regis.lamy.free.fr/extrait%20de%20compte%20rendu.htm

    Je pense que la création s’est déroulée en plusieurs étapes bien sûr, mais surtout en deux phases importantes.

    La première est le rapprochement entre Marcel Saupin et la St Pierre dès Mars 1943. Les parties conviennent d’une assemblée générale de la St Pierre le 21 mars au café Maurice au cours de laquelle la section football des pierrots prend le nom de Football Club de Nantes. On en profite pour introniser quelques membres de clubs extérieurs (comme Saupin) au nouveau bureau du néo FCN. Le président doit alors forcément être Marcel Braud à ce moment là.
    Le 5 avril 43 toujours au café Maurice, on réunit les représentants des clubs nantais pour tenter de les rallier au projet mais, cependant les dirigeants du SNUC sont absents des débats.
    Ce n’est que le 21 avril, qu’on voit apparaitre les snucistes dont deux représentants (Berte et Astorg) intègrent le comité direteur du FCN.
    Ce n’est qu’après ce 21 avril que le premier bureau est définitivement formé. Et c’est vrai que Bocqueho n’y figure pas. Mais Bocqueho, dirigeant pierrot, ne faisait pas partie du bureau de la St Pierre, je pense donc que s’il a véritablement figuré entre mars et avril dans le comité directeur du FCN il a dû s’effacer le 21 avril pour permettre au snuciste d’y entrer car dès les réunions préliminaires le nombre de sièges est fixé à 15. Avec 5 postes accordés au pierrots on peut supposer qu’il y en avait assez.

    Bref pour revenir à la présidence, il est probable pour ne pas dire certain que c’est seulement une fois que le nom des 15 premiers membres du bureau du FCN furent connus qu’on a pu former les différentes commissions d’une part et nommer un nouveau président d’autre part.

    Mais qui fut ce nouveau président ? Etait-ce Braud ou bien Le Guillou ?

    Après réflexion et m’être laissé influencé je penche de plus en plus vers le second. Braud n’aurait alors été qu’un président interimaire en attendant la formation du bureau du FCN. Si tel avait été le cas alors effectivement les problèmes de Le Guillou à la Libération seraient alors à l’origine de l’arrivée de Marcel Saupin pour lui succéder.

    Je vais donc modifier mes articles en ce sens…

    Il est évident que si quelqu’un pouvait nous en dire davantage il serait le bienvenu !

  4. memoirescanaris dit:

    2) - Concernant Cattoin ou Cattoni.

    Le site de la St Pierre (et notamment les documents déjà cités ci-dessus) est très clair. Il s’agit bien de Cattoni.
    D’ailleurs un autre Cattoni figure parmi les joueurs qui évoluent à la St Pierre en 1966. Etait-ce le fils ?

  5. memoirescanaris dit:

    3) - Concernant Dufraiche et Simon.

    Je suis d’accord avec toi pour considérer, contrairement ce que déclare Lautrey, que ce ne sont pas en qualité de représentants de leur club (respectivement le SO Cholet et l’US Basse-Indre) qu’ils ont participé aux réunions préliminaires à la fondation du FC Nantes.

    De nombreuses sources les citent, comme toi, comme représentants des instances fédérales, pourtant celà me gêne.

    Prenons le cas de Pierre Simon par exemple. S’il fut effectivement Président de la Ligue de l’Atlantique, ce fut à partir de 1967, date de la création de cette Ligue. Soit quand même près de 25 ans après la période qui nous intéresse !!! Il fut aussi vice-président du district entre 1956 et 1967.
    Quant au président du District 44, aucune trace de Jean Dufraiche et pour cause : Louis Richard en fut président pendant 34 ans de 1934 à 1967.

    Mais alors à quel titre participaient-ils à ces réunions ?

    Ne peut-on imaginer que ce soit tout simplement à titre personnel ?
    D’ailleurs il suffirait d’une simple modification de ponctuation et deux simples “s” dans les déclarations de Lautrey pour que cette phrase :

    “D’autres clubs de la région, le SO Cholet, et l’US Basse-Indre, avaient délégué respectivement Pierre Simon, futur président de la première Ligue de l’Atlantique Football, et Jean Dufraiche. Y figurait aussi M.Cornély à titre indépendant je crois.”

    ne devienne :

    “D’autres clubs de la région, le SO Cholet, et l’US Basse-Indre, avaient délégué respectivement Pierre Simon, futur président de la première Ligue de l’Atlantique Football, et Jean Dufraiche, y figurait aussi M.Cornély, à titres indépendants je crois.”

    Je penche pour cette thèse conforté par l’importance que Dufraiche prit très rapidement dans le nouveau club. Ce sont ses qualités d’ “employeur” qui étaient recherchées, pas celle d’ “officiel”.

    Voilà il me reste maintenant plus qu’à m’imprégner de tout ça pour corriger mes articles.

    Merci JJJ !
    @+

  6. JJJ dit:

    - Pour Braud/Le Guillou j’avais suivi le même raisonnement à partir de ces documents de la Saint-Pierre. Pour en avoir le cÅ“ur net il faudrait sans doute consulter les actes de création du club (au FCN), ou bien peut-être tout simplement la presse locale de l’époque (aux archives départementales, ou à la BnF, le genre de démarches que je n’ai jamais pris la peine de faire, alors que c’est le moyen de clarifier plein d’infos, notamment sur les résultats de championnat).

    - Pour Cattoin j’avais donc fait une erreur (je sais, c’est invraisemblable mais c’est comme ça).

    - Pour Dufraiche et Simon je ne sais pas où j’avais pêché mon info en fait. Par contre, je ne suis pas sûr qu’ils n’aient pu représenter le district et la ligue sans en être présidents… Encore un truc que les actes de création éclairciraient.

  7. memoirescanaris dit:

    J’essaie actuellement de prendre contact avec le rédacteur de l’histoire de la St Pierre sur leur site. Peut-être pourra-t-il nous en dire plus.

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