Raab Anton : anti-nazi et clandestin

Raab Saison 39-40

Joueur puis entraineur-joueur du FC Nantes de 1944 à 1949
Entraineur du FC Nantes de 1955 à 1956
Directeur Sportif du FC Nantes de 1956 à 1961

Celui qui se disait “citoyen du monde” avant tout a marqué l’histoire du FC Nantes à jamais. Cet article vous raconte le parcours d’un footballeur de talent mais surtout le destin d’un homme hors du commun.

né le 16 juillet 1913 à Francfort-sur-le-Main (ALL)
décédé le 12 décembre 2006 à Nantes
International Juniors avec l’Allemagne
Champion d’Anjou 1945
Champion Ouest Amateur 1945
Coupe Odorico 1945, 1947 & 1948

Carrière à Nantes :
1944-45 (DH Ouest) : ? matchs pour ? buts
1945-46 (D2) : ? matchs pour ? buts
1946-47 (D2) : ? matchs pour ? buts (Entraineur-joueur)
1947-48 (D2) : ? matchs pour ? buts (Entraineur-joueur)
1948-49 (D2) : ? matchs pour ? buts (Entraineur-joueur)

1955-56 (D2) : Entraineur
1956-61 (D2) : Directeur Sportif

Club précédents :
1929-34 : Eintracht Francfort (ALL)
1937-38 : CA Paris
1938-39 : Union Méan Penhoet
1938-39 : Saint Pierre de Nantes
1939-40 : Stade Rennais

Antoine Raab a grandi dans une Allemagne assoiffée de revanche, une Allemagne qui s’apprête à confier sa destinée aux fous du parti nazi d’Adolf Hitler au début des années 30.

A cette époque le jeune Anton est un étudiant en architecture à la tête bien faite qui se prépare un avenir radieux. Sportif accompli il brille particulièrement par ses talents de footballeur, à 19 ans il joue “inter droit” et porte le maillot n°9 de l’Eintracht Francfort, l’un des meilleurs clubs du pays (vice-champion d’Allemagne 1932).  Le nom d’Anton Raab figure alors parmi les plus grands espoirs du football allemand.  A tel point qu’un certain Sepp Herberger n’hésite pas à lui confier le brassard de capitaine de la sélection Junior allemande dont il a la charge.

Le régime démocratique de la République de Weimar vit alors ses derniers jours, et rien n’arrêtera plus le NSDAP d’Adolf Hitler qui vient de faire une percée spectaculaire aux élections.

C’est en 1932 que la vie d’Anton bascule définitivement. A Stuttgart, lors d’un match joué par les jeunes allemands en lever de rideau de leurs ainés de la sélection A, les juniors s’alignent face à la tribune d’honneur où trône un parterre de dignitaires nazis. 45000 spectateurs sont déjà présents dans les tribunes quand on hisse le drapeau à croix gammée. Naturellement les nazis se lèvent et tendent le bras. Anton, lui, ne le lève pas. C’est son destin qui s’accomplit…

Les nazis se souviendront de ce camouflet infligé par le jeune réfractaire et quand, quelques mois plus tard, Adolf Hitler est le nouveau chancelier, il tient le pays à sa botte. Le IIIème Reich s’installe, c’est le temps des purges politiques.

Le geste d’Anton Raab en 1932 n’a pas été oublié par les fascistes : en 1934 la Police d’Etat (la Gestapo) vient le chercher, c’est l’arrestation.

Il endure d’abord 11 mois de prison avant d’être jugé et condamné à 15 ans de travaux forcés par le régime hitlérien. Il est incarcéré en tant que prisonnier politique à la forteresse de Kassel.

Après 2 ans passés dans les geôles nazies il parviendra à s’évader en 1937 pour fuir vers Forbach de l’autre côté de la frontière française. Là il retrouve un groupe de compatriotes opposants au régime hitlérien qui procèdent à l’impression d’ouvrages de propagande anti-nazis. Paris ensuite où Anton arrive sans savoir parler un mot de français. Il est alors très amaigri, les prisons hitlériennes ont soutiré 17 kg de sa carrure de sportif.

C’est une rencontre au hasard de ses errances parisiennes qui va relancer la carrière footballistique d’ Anton. Il est reconnu dans la rue par un ancien ami qui a ses entrées dans le football parisien. Celà lui permet de signer au Cercle Athlétique de Paris (le CAP) qui évolue alors en Deuxième Division française.

C’est avec les “Capistes” qu’il arrive dans l’Ouest de la France à l’occasion d’une mini-tournée qui les emmène participer à des tournois amicaux du côté de Lorient, St Nazaire et Nantes en 1938. Lors de l’une de ces prestations il est remarqué par Joseph Geffroy le grand patron de la Saint-Pierre de Nantes, un club en train de devenir l’équipe phare de la cité nantaise. Anton Raab est donc engagé par Geffroy qui lui trouve un emploi de dessinateur dans une entreprise de Travaux Publiques. L’ascension de la St Pierre se poursuit lors de la saison 1938/39 avec l’accession à la très convoitée Division d’Honneur. Raab se met largement en évidence au sein de sa nouvelle équipe ce qui ne tarde pas à attirer les recruteurs des clubs professionnels. Il refusera ainsi les propositions de Sète, entre autres, préférant rester à la Saint-Pierre car il se sent redevable envers Joseph Geffroy qui lui avait tendu la main.

Alors vint le temps de la tourmente. La guerre va bientôt éclater et l’entreprise qui emploie Anton se met à travailler pour la Défense Nationale. Il n’y a plus de place pour un ressortissant allemand. Raab, officiellement déclaré “réfugié politique”, décide donc de signer chez les voisins professionnels du Stade Rennais qui retrouvent la 1ère Division. Un championnat qui n’aura pas vraiment lieu et la carrière rennaise d’Anton Raab sera de courte durée.

C’est un autre terrain que celui du sport qui l’attend désormais. Les autorités françaises décident du rassemblement des réfugiés allemands et autrichiens. Anton est donc conduit dans les baraquements du camp de Meslay-du-Maine en Mayenne avant d’être interné en prison à Vitré. Il est ensuite envoyé dans une usine de Montluçon. C’est là, qu’en mai 1940 il apprend que l’armée allemande est passée en force. L’envahissement de l’hexagone est désormais inévitable et Anton Raab est de nouveau une proie pour les sbires nazis.

Il en a pleinement conscience et n’hésite pas à faire un discours devant les 250 ouvriers allemands et autrichiens réfractaires de l’usine.  “La Liberté ou la Tyrannie !” leur crie-t-il. Parmi eux 200 le suivront sur les routes de l’exode et de la liberté qui les emmènent à Cahors puis La Réole… Mais l’amour pour une jeune nantaise, Marinette, le pousse à traverser la ligne de démarcation pour revenir dans la Cité des Ducs de Bretagne.

Commencent alors 3 années de clandestinité durant lesquelles Anton se cache dans un grenier du côté de Treillières. Une planque dont il ne sort que pour distribuer des tracts anti-nazis en langue allemande destinés au soldats de l’armée d’occupation. Des tracts qu’il réalise lui même et signe du Comité Révolutionnaire des soldats allemands. C’est aussi le temps du danger, de la peur de retomber entre les griffes des nazis. A plusieurs reprises il frôle l’arrestation comme cette fois où en sortant du cinéma Katorza il force, au culot, un barrage de soldats allemands.

Finalement il parvient à passer à travers les mailles du filet et quand l’heure de la Libération sonne, en août 1944, il peut enfin sortir de son grenier et reprendre le cours d’une vie normale. Très rapidement il reprend l’exercice physique et se consacre à des footings journaliers entre Basse-Indre et Nantes.

Un jour il rencontre, rue Crébillon, Pierre Lautrey journaliste du Phare et dirigeant du Football Club de Nantes, le nouveau club de foot nantais créé un an plus tôt qui le persuade de venir s’entrainer avec l’équipe entrainée par Aimé Nuic.

A 32 ans Anton possède encore pas mal de ses qualités qu’il va rapidement démontrer. Il fait son entrée chez les canaris en même temps qu’une autre recrue qui deviendra elle aussi un serviteur du club : Albert Heil. Le destin d’Antoine Raab a rejoint celui du FC Nantes.

A cette époque tourmentée de la fin d’année 1944, les grands déplacements sont difficiles voire parfois impossibles. Le FCN va donc meubler son temps en disputant des matchs amicaux dont l’un le 17 septembre 1944 face à Basse-Indre gagné 4-0 grâce notamment à un triplé de Raab définitivement adopté par Marcel Saupin et ses pairs.

Le calme revenu il participe aux succès des canaris qui les emmènent jusqu’à la Deuxième Division et le professionnalisme. Anton fait donc partie de la première équipe professionnelle du FC Nantes qui joue son premier match en septembre 1945 sur le terrain du CA Paris (victoire 2-0).

Raab saison 45-46

Avec le maillot du FCN lors de la saison 1945-46

Après un premier exercice très correct en 2ème division et alors que la saison 1946/47 se profile, Aimé Nuic, en désaccord avec la direction du club concernant la politique de recrutement, quitte le FCN.  Le mois d’août est déjà entamé quand Anton Raab est invité à lui succéder au pied levé à la tête de l’équipe. Comme son prédécesseur Nuic à ses débuts à Nantes, Raab cumulera donc les fonctions d’entraineur et de joueur.

Pas de temps à perdre pour le nouvel entraineur, dès le 12 août il organise une rencontre entre “probables” et “possibles” pour jauger son effectif et tenter d’en extirper une équipe type en vue de la reprise du championnat fixée moins d’une semaine plus tard. Il n’y a pas de miracle, le 18 août le FCN s’incline logiquement (2-0) à Besançon.

Le 5 septembre 1946, lors de la 3ème journée du championnat c’est la déroute à Troyes (6-1), cette sévère déculottée a le don d’agacer la presse locale qui réclame plus de poigne de la part de Raab envers ses joueurs.

Bientôt les résultats s’améliorent et les canaris remportent leur première victoire mi-septembre à domicile contre Antibes  (3-0).

La huitième journée, le 6 octobre, voit les nantais s’imposer une nouvelle fois à Malakoff contre Toulon (3-2), c’est le premier match d’une longue série de 19 rencontres sans défaite. En février 1947 les canaris sont deuxièmes et les dirigeants nantais se prennent à rêver d’une montée en 1ère Division. Un délicat déplacement chez le leader sochalien en mars 1947 va les ramener sur terre. L’équipe de Raab encaisse ce jour là un cinglant 9-0. La fin de saison sera difficile et le FCN terminera au final à une 8ème place, moins bonne que la saison précédente (5ème).

Raab saison 46-47

Saison 1946-47

1947/48 verra se poursuivre le retrait du FC Nantes en 2ème Division (11ème), mais les circonstances sont atténuantes. Le club en proie aux restrictions budgétaires a dû tailler dans l’effectif. Dans ces conditions la copie remise par Raab et ses hommes en fin d’exercice n’est pas si mauvaise.

Photo FCN Saison 1948-49

En haut, en noir, Antoine Raab au milieu de ses  joueurs pour la saison 1948/49

Mais la 3ème saison d’Antoine Raab en tant qu’entraineur du FC Nantes (1948/49) ne voit pas les résultats s’améliorer. Au contraire les canaris évitent de justesse la relégation en fin de saison. Dans ces conditions les critiques des supporters et dirigeants ne tardent pas à s’abattre sur un entraineur fragilisé dans ses fonctions.Une situation qu’il ne supporte bientôt plus :

“Puisqu’on n’est pas d’accord avec mes options qu’on nomme quelqu’un d’autre !”

Les dirigeants nantais feront appel à Antoine Gorius pour lui succéder.

Quand à Raab, il vient alors d’investir l’argent que lui a rapporté le football dans un magasin de sport “Raab Sports” qu’il ouvre à Nantes rue Racine. Il aura mieux à y faire considère-t-il.

C’est donc à ses affaires de nouveau commerçant qu’Antoine consacre les 6 années qui suivent jusqu’à ce qu’un beau jour du printemps 1955, une délégation de dirigeants du FCN ne vienne lui demander de venir au chevet du club : Emile Veinante vient de démissionner de son poste d’entraineur et le FCN n’a plus de coach alors que la saison n’est même pas terminée.

Raab se laisse convaincre et vient au secours des canaris pour assurer les derniers matchs de la saison 1954/55.

Durant ces années sans Raab la situation du FC Nantes n’a guère évolué, le club court obstinément après une montée qui le fuit toujours et la trésorerie est toujours aussi tendue. Marcel Saupin, lassé par 12 ans de combat et amoindri par la maladie décide même de jeter l’éponge en laissant la présidence au revenant Jean Le Guillou.

C’est sans difficulté qu’Antoine Raab se voit confirmer dans son poste d’entraineur pour la saison 1955/56. Son objectif est de relancer la course à la montée. Plus facile à dire qu’à faire car avec un effectif une nouvelle fois amputé de ses meilleurs éléments à l’intersaison, dont la star de l’époque le buteur hollandais Van Geen rentré dans son pays, on ne voit pas comment Raab pourrait réussir là où ses prédécesseurs ont échoué.

Quand l’entrainement reprend au Parc de Procé le 21 juillet 1955, il est même obligé de faire appel aux amateurs du club pour composer son équipe. Peu lui importe, Antoine se veut résolument optimiste dans le discours qu’il tient ce jour là devant les joueurs :

“Tant il est vrai que l’on ne prête qu’aux riches, si nous le sommes en enthousiasme et en volonté, à défaut de moyens d’action, nous réussirons des performances qui attireront la foule autour des touches”.

Cependant il apparait rapidement que le seul enthousiasme des joueurs et de leur entraineur ne suffiront pas à faire de cette saison 1955/56 une réussite pour le FCN.

Le 4 août 1955, les 2075 spectateurs au Stade du Vivier assistent à la première défaite de la saison (1-2) contre le SCO en Coupe Odorico.

Lors de l’ouverture du championnat cependant, le 21 août 1955, les canaris l’emportent (3-2) contre Rouen. Mais les matchs suivants donnent raison aux sceptiques, il n’y aura que 2 victoires lors des 10 premières journées et l’équipe s’enfonce rapidement dans les profondeurs du classement avant de rebondir.

Le 13 novembre 1955 au terme de la victoire en championnat (4-2) contre le CA Paris, le FCN vient de marquer 13 buts en 4 matchs. La semaine suivante les canaris vont même s’imposer pour le derby sur le terrain du SCO (1-2). Les jaune et vert remontent au classement mais la belle série s’achève sur 3 défaites consécutives dont l’une à Rennes (4-2) le 11 décembre 1955 lors de l’inauguration du Stade de la Route de Lorient.

Le 25 décembre les hommes d’Antoine Raab fêtent dignement Noël en ramenant la victoire de leur déplacement à Rouen mais quand l’année 1955 s’achève le FCN est 11ème et tout espoir de montée est d’ores et déjà abandonné.

Pire le FCN ne gagnera plus que 3 matchs lors des 18 dernières journées en championnat cette saison là, alignant une terrible série de 14 matchs consécutifs entre le 1er janvier et le 29 avril 1956 sans connaitre le goût de la victoire. Parmi ces déroutes on note une élimination prématurée en Coupe de France face aux amateurs de Blois.

Fin avril alors qu’il ne reste plus que 5 journées de championnat les nantais ont reculé à la 17ème place. Les 2 victoires enregistrées à Valenciennes (1-2) puis contre le Stade Français (3-2) assurent le maintien. La victoire surprise dans le nord (Valenciennes occupe la deuxième place à ce moment de la saison) démontre que l’équipe avait du potentiel mais c’est trop tard, le mal est fait.

Le 20 mai 1956, une nouvelle désillusion à Toulon (4-2), la 18ème défaite de la saison en championnat provoque la démission d’Antoine Raab qui met ainsi fin à sa deuxième expérience d’entraineur au FCN. C’est le capitaine, Staho, qui se charge d’assurer les entrainements d’une saison qui se termine par une nouvelle humiliation à domicile contre le rival angevin (0-2).

Découragé Raab préfère retourner s’occuper de son magasin mais accepte tout de même de rester au club en tant que Directeur Sportif. Ses nouvelles fonctions, qu’il occupera entre 1956 et 1961, enverront Antoine Raab parcourir les routes de la région à la recherche de jeunes talents prometteurs pour le compte du FC Nantes.

Il participera, entre autres, à la venue à Nantes de Gondet, Blanchet ou Le Chenadec, autant de joueurs qui feront le plus grand bonheur du club.

Paradoxalement c’est l’arrivée de celui qui ouvrira les portes de la D1 au FCN qui va provoquer le départ de celui qui en a certainement été jusque là l’un des meilleurs serviteurs.

Les idées de José Arribas quand il débarque à Nantes en 1960 sont aux antipodes de celles qu’Antoine Raab a toujours pratiquées. Ainsi Arribas révolutionne le jeu de l’équipe en abandonnant un système à quatre lignes de joueurs pour le 4-2-4 avec marquage de zone. Il demande à ses joueurs d’appliquer des principes de jeu simples, tournés vers le collectif et l’offensive. Impensable pour Raab qui a toujours bercé dans le WM !

D’ailleurs les premières sorties du FC Nantes d’Arribas auraient plutôt tendance à donner raison à l’allemand. Certes le début de saison est l’objet de quelques jolis succès mais il voit surtout le FCN encaisser la plus grosse défaite de son histoire lors d’un funeste déplacement à Boulogne où les canaris sombrent (10-2). L’histoire d’Arribas au FCN aurait pu s’arrêter là sans le soutien de Jean Clerfeuille, président du FCN. Néanmoins l’espagnol n’a pas que des amis dans la maison jaune. Parmi ses plus grands détracteurs on compte Antoine Raab qui critique souvent le football proné par Arribas, pas assez physique selon lui.

Les 2 cadres techniques du club s’opposent souvent et la cohabitation entre Raab et Arribas va rapidement s’avérer impossible. En fin de saison, les dirigeants maintenant leur confiance en José Arribas, Raab s’en va.

Il restera cependant dans le monde du football en endossant le rôle de Conseiller Technique Régional à partir de 1961.

Une activité sans doute insuffisante pour cet homme qui a toujours mis le sport au cœur de son existence. A 48 ans il décide donc de se mettre assidument au tennis. Douze ans plus tard, à 60 ans,  Antoine joue la finale vétéran du célèbre tournoi de Roland Garros.

Jusqu’à la fin de sa vie Antoine Raab restera un habitué des stades de l’agglomération nantaise, que ce soit à Marcel Saupin, à la Beaujoire ou au stade de la Saint-Pierre qui porte dorénavant le nom de son ami d’hier, Joseph Geffroy.

C’est dans ce dernier stade qu’en 2001, pour les 120 ans de la St Pierre, Antoine Raab fit l’une de ses dernières sorties publiques.

Raab en 2001

En 2001, lors du 120ème anniversaire de la St Pierre

Il avait 93 ans quand le “citoyen du monde” s’est éteint le 12 décembre 2006 à Nantes.

Antoine RAAB

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